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l’hommage d’une grande nation, et pour verser une larme sur la tombe d’un père et d’une fille adorée, elle s’est vue contrainte à ne se montrer à ses peuples que chargée du poids d’une accusation criminelle. Qui le croirait ? c’est à la fille bien aimée de Georges III, c’est à la respectable mère de l’infortunée princesse Charlotte, qu’on osa proposer de laisser effacer son nom des prières publiques, d’accepter un exil honteux et d’échanger contre quelques millions son sceptre et son honneur. Son choix n’est pas douteux : elle part ; elle traverse la France, et c’est là que je lui dis peut-être un éternel adieu.

La renommée a assez publié l’accueil que l’Angleterre a fait à sa souveraine : il appartenait au peuple qui, le premier, a voulu être gouverné par la justice et la liberté de se déclarer le noble défenseur de l’inno-