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la porte, il me mit dans la main un papier, que je reconnus ensuite pour être un billet de banque de 20 pounds.

Je passai toute la nuit qui suivit cet entretien sans pouvoir fermer l’œil : la nécessité d’informer la princesse des complots qui se tramaient dans sa propre maison m’occupait tout entier. Dès qu’il fit jour chez S. A., j’allai lui faire part de ce qui s’était passé la veille. S. A., dans sa bonté, se refusa à croire à tant de perfidie ; mais des lettres surprises étant venues confirmer cette infâme trahison, elle se décida à en chasser les auteurs, et quelque-temps après ils reçurent leur congé.

Ce fut à cette époque que S. A., pour se distraire de ses ennuis et pour échapper à l’inquisition d’un colonel malheureusement trop célèbre aujourd’hui, entreprit un voyage dans les montagnes du Tyrol. La