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Daphnis l’aimait, il sut lui plaire,
Du bouquet il para son sein,
Et bientôt la tendre bergère
Aux autels lui donna sa main.
C’est là qu’à son berger Enone
Consacra son cœur et ses jours,
Jurant de conserver toujours
Et le bouquet et la couronne.
Mais on trouve, même au village,
Des ingrats et des inconstans ;
Daphnis, hélas ! devint volage,
Daphnis oublia ses sermens.
Depuis, la malheureuse Enone
Languit, seule avec ses douleurs,
Et vit se flétrir dans les pleurs,
Et le bouquet et la couronne !
De nouvelles inquiétudes vinrent se mêler aux regrets d’une mère. Un soir que j’étais retiré dans mon appartement, un domestique qui m’était particulièrement attaché, me com-