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causa de violentes douleurs de tête à plusieurs autres personnes qui voulurent le tenter ; je faillis moi-même en tomber malade. À cette époque de l’année, la chaleur était à un tel degré, que le cerveau de plusieurs des gens de la suite de la princesse en fut attaqué. Je me souviens particulièrement qu’un jour, ne voyant point arriver le dîner de S. A. à l’heure accoutumée, j’allai moi-même m’informer des causes de ce retard, et je trouvai le cuisinier, une broche en arrêt, dansant sur le sable brûlant, et défiant les marmitons au combat, en se proclamant le premier chevalier des croisades. Le médecin, que je fis appeler, reconnut que l’extrême ardeur du soleil avait causé ce vertige, et ses soins ne tardèrent pas à rendre ce malheureux à sa raison et à ses fourneaux. Depuis cette époque, ses