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timent que le ciel devait trop tôt réaliser.[1]

La caravane étant prête à se mettre en marche, et Victorine ne voulant pas consentir à s’éloigner de la princesse, S. A. lui fit acheter un âne, sur lequel l’enfant traversa le désert : il est à remarquer que, malgré la faiblesse de son âge, la santé de Victorine ne fut pas un moment altérée, tandis que des hommes robustes furent abattus par l’excès de la chaleur. S. A. R. avait imaginé, pour s’en préserver, de partager un pastèque en deux, et de s’en couvrir la tête. La fraîcheur de ce fruit la garantissait de l’action des rayons du soleil ; mais ce moyen, qui lui avait réussi à merveille,

  1. On sait la fin tragique de la princesse Charlotte ; et je n’essaierai pas de peindre le désespoir de son auguste mère en apprenant le coup mortel qui lui ravissait toutes ses espérances.