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à la grande mosquée, faveur que l’aga n’accorde pour l’ordinaire qu’à d’illustres personnages, et fit commander l’escorte qui devait suivre S. A. R sur les bords du Jourdan.

En traversant la vallée de Josaphat pour nous rendre sur la montagne des Oliviers, nous fûmes frappés d’un spectacle imposant. C’était le jour de la fête des tombeaux ; la vallée était couverte des descendans de ces familles juives que l’avarice d’un gouvernement despotique condamne à payer au poids de l’or la triste faveur de venir pleurer sur la tombe de leurs aïeux ; mais là, toutes les pierres sépulcrales ne portent pas l’empreinte des âges ; on en voit de fraîchement posées, et l’enfant qui mourut la veille dort à côté du chef qui fonda la tribu de ses pères. Au milieu de ces monumens funèbres, nous vîmes s’avancer lentement un