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ses plus fidèles serviteurs seraient les premiers chevaliers. Cette institution fut le motif d’une fête solennelle, dans laquelle le jeune Austein et moi, nous prononçâmes à haute voix le serment de rester à jamais fidèles au sort de la princesse, serment qui fut répété par tous ceux qui l’entouraient alors, serment qui, proféré dans le plus saint lieu du monde, devait appeler la colère divine sur tous ceux qui oseraient le trahir… Malheur aux parjures !

Le motsallam[1], qui avait des formes douces et polies, fit à la princesse un accueil gracieux ; il lui offrit lui-même le café, les parfums, et fit distribuer des pipes et des rafraîchissemens à toute sa suite. Il nous donna un drogman pour nous accompagner dans la visite que la princesse désirait faire

  1. L’Aga, gouverneur de Jérusalem.