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reçus les soins les plus empressés ; la princesse elle-même ne dédaigna pas de venir s’informer de mes nouvelles, et de me parler avec le plus vif intérêt d’une blessure dont elle était la cause innocente…… Auguste princesse ! pouviez-vous croire que cette généreuse pitié, digne d’une âme vraiment royale, deviendrait un jour la source de la plus odieuse calomnie !

Au mois de mars, la reine, après avoir pris lecture d’une lettre qui portait le timbre de l’Angleterre, donna l’ordre de tout préparer pour son prochain départ, et deux jours après, nous nous mîmes en route pour Rome ; de là nous allâmes à Gênes, où nous restâmes jusqu’au mois de mai. Partout la princesse reçut un accueil digne de son

    main coupable pour pénétrer dans l’appartement de la reine.