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m’éloignai, en lui disant à l’oreille : « C’est assez prolonger la méprise : en prenant les habits de votre maîtresse, vous auriez bien dû en prendre aussi la décence et le ton. » Elle ne répondit à ces mots que par un regard furieux, et je la quittai brusquement pour rejoindre la princesse, que je trouvai entourée d’un cercle brillant où je distinguai, entre autres, deux lords qui siègent aujourd’hui dans la chambre des pairs.

Cette circonstance, si frivole en apparence, me fournit des réflexions bien sérieuses. Rentré chez moi, je cherchai quel motif avait pu porter Mlle *** à jouer un rôle semblable, et je ne pus me dissimuler que son amour-propre humilié avait interprété ma froideur d’une manière aussi injurieuse pour la princesse que dangereuse pour moi. Cette idée me donna l’éveil sur certains bruits qui circulaient déjà