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tristes motifs qui l’avaient séparée du seul objet qui l’attachât à l’existence, de cette fille adorable qu’elle ne devait plus revoir ; des tourmens qui assiégeaient sa vie, et de la tyrannie qui la condamnait à traîner de ville en ville ses inquiétudes et son malheur. Le prince parut si touché de ce récit, il adressa tant de choses consolantes et flatteuses à la princesse, qu’elle ne mit plus de bornes à sa confiance, et alla jusqu’à lui raconter les deux faits que j’ai cités plus haut, et mon nom fut prononcé. Il ne m’appartient pas de répéter ici les éloges que S. A. R. daigna prodiguer à mon zèle ; mais je ne saurais oublier qu’elle me dépeignit au prince sous des couleurs qui me firent croire un moment qu’elle avait pénétré mon secret. Ces mots : « Non, je ne le crois pas né pour la place qu’il remplit auprès de moi », me causèrent