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ce qu’elle me raconta de ses chagrins, redoubla le désir ardent que j’avais de la voir : à ce désir se joignit bientôt un intérêt plus vif, et qui s’accordant avec la pensée qui me poursuivait, me porta à plusieurs démarches dont le résultat fut de m’apprendre que la princesse était entourée d’ennemis intéressés à la perdre. M’exagérant peut-être les dangers qu’elle pouvait courir, et la mémoire toujours frappée de la prédiction de la bohémienne, je ne cherchai plus qu’un moyen de parvenir jusqu’à S. A. R. L’ami que j’avais dans sa maison m’apprit bientôt que la princesse faisait chercher un courrier italien qui pût lui servir de guide et d’interprète dans ses voyages. Ma fierté naturelle répugnait à un emploi aussi obscur ; mais, subjugué par la fatalité et le souvenir de ces mots : tu t’abaisseras pour t’élever, je n’hésitai plus à présenter