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j’éprouvai à sa vue n’étant mêlé d’aucun trouble, et son image n’ayant pas même le pouvoir de me distraire un seul instant de l’objet de mes méditations, je sentis que cette princesse n’était pas celle qui devait avoir tant d’influence sur mon avenir. Je quittai Turin pour retourner à Milan, où j’embrassai ma famille, et un enfant chéri, seul lien qui m’attachait encore à une existence vague et malheureuse.

Commençant à douter de l’oracle, j’avais tout disposé pour un voyage lointain ; l’arrivée de la princesse de Galles vint suspendre mes nouveaux projets, et me rendre à mes idées premières. Curieux, d’ailleurs, d’apprendre les motifs qui l’avaient engagée à quitter l’Angleterre, je me liai avec une personne de sa maison. Ce qu’elle me dit des qualités aimables de la princesse, de la générosité de ses sentimens, et plus encore