Page:Nichault Vatout - Memoires de M le Baron Pergami.pdf/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

encore flotter ces étendards parés des lauriers de la victoire, et ma main s’étendait comme pour saisir une épée…… Deux jours après j’étais enrôlé dans les rangs de l’armée d’Italie.

J’assistai, d’abord comme simple soldat, aux grandes batailles qui ont immortalisé les armes françaises. Une action d’éclat me fit décorer de l’épaulette ; et je servais comme officier sous les ordres du général Pino, lorsqu’il m’arriva une de ces aventures, vulgaires en apparence, mais qui, réagissant sur une imagination facile à s’exalter, décident par fois du sort de la vie entière.

J’étais allé, avec quelques officiers de mes amis, à la Villa F***, aux environs de Milan, où la comtesse C*** donnait une fête brillante pour le mariage de sa fille. Il n’était bruit à cette époque que d’une bohémienne