sait pour amuser les alliés. Aussi, perdant courage, il dit à Adhémar, lorsqu’ils se retirèrent ensemble :
— Ton empereur aura beau faire, mon ami, les ruinés et les parvenus ne s’aimeront jamais.
VII
- À Madame la duchesse d’Alvano.
« Est-il bien vrai ? c’est le cœur rempli de vous que je vais jurer le bonheur d’une autre ; c’est vous qui le voulez ! c’est vous qui m’avez choisi ce supplice pour me récompenser de tant d’amour, et c’est vous qui m’accusez !!! Je ne comprends plus rien à votre cœur ; mais le mien n’a point changé, et quels que soient les devoirs qu’un engagement pris en mon nom m’impose, il restera le même.
La duchesse d’Alvano était encore au lit lorsqu’on lui remit ce billet ; elle le lut dans l’ivresse d’un amour-propre exalté, et répondit ces mots :
« Je suis trop souffrante pour me rendre ce matin à Saint-Roch. Mais votre billet me donnera le courage d’aller joindre mes compliments à tous ceux que vous recevrez au retour de l’église. Je ne vous suivrai point au château de *** : dites encore que vous ne comprenez plus rien à mon cœur. »
Adhémar attendait cette réponse avec impatience, et s’obstinait à ne pas sortir, malgré les instances de Ferdinand, qui lui représentait en vain que l’heure de se rendre chez M. Brenneval était déjà sonnée.
— Ne vas-tu pas te faire attendre ? disait-il, et m’attirer des reproches de tous les côtés ? car ta maîtresse et ta tante m’ont également chargé de veiller à ce que tu ne fisses rien de trop