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nieux pour amener l’Anglais à lui céder son chien ; mais celui-ci répondait :

— J’ai rapporté mon cher Fido de Florence, je ne saurais m’en procurer un semblable dans vos pays glacés ; j’y suis attaché, et je le garde. Si l’on vous proposait, monsieur, de céder le beau cheval arabe que vous montez là, ajouta l’Anglais en passant sa main sur la crinière du cheval de Frédéric, vous n’y consentiriez pas facilement, convenez-en. Je n’en ai jamais vu de plus joli.

— Eh bien, troquons d’amis, reprit Frédéric, votre chien pour mon cheval.

— Vous feriez un trop mauvais marché.

— Qu’en savez-vous ? répliqua Frédéric en souriant.

— Ah ! si mon chien doit vous rapporter…

Un regard malin termina la phrase. Ce marché avait un caractère d’originalité qui devait séduire un Anglais. Il l’accepta, à condition que Frédéric reprendrait son cheval, si l’acquisition de Fido ne lui rapportait pas tout ce qu’il en attendait.

Quelles douces exclamations ! quel transport de reconnaissance accueillirent le joli Fido lors-