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me rendrez un service important, et je bénirai une fois de plus cette indulgence inépuisable qui vous fait ressembler à la Providence même.

— Quoi ! répondit-elle, avec un sourire mêlé d’inquiétude, sans savoir la cause de ce changement subit ?…

— Vous la saurez, ma mère ; mais aujourd’hui, sais-je quelque chose moi-même… Demain, oui, demain, mon sort sera décidé… vous approuverez ma folie, ou vous m’aiderez à m’en guérir. Adieu, il faut que je rejoigne Moritz ; qu’il traverse le lac… Oh ! que vous êtes bonne ! ajoutai-je en baisant la main de ma mère, car j’avais lu dans ses yeux qu’elle consentait à ce que je désirais d’elle.