Page:Nichault - Souvenirs d une vieille femme.pdf/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IV


Alexine avait exaucé ma prière ! c’était m’autoriser à lui en adresser une autre ; je connaissais sa situation, ses peines, je pouvais lui en parler, et m’attirer sa confiance par mon respect ; je pouvais devenir son défenseur contre une autorité barbare. Enfin, mon imagination créait cent moyens de la servir, de me dévouer pour elle. J’avais reconquis un avenir.

Lorsque je me retrouvai le lendemain avec ma mère et nos amis, je fus un peu embarrassé de ma bonne humeur, après avoir été si maussade la veille ! Tout le monde me paraissait aimable, j’étais de l’avis de chacun. Seulement, quand madame de Verdiac proposa de diriger la promenade accoutumée sur la route de Copet, je décidai ma mère à venir voir la charmante habitation de madame Hen…, à Genève, me doutant bien que l’esprit et la grâce des maîtres de