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À ces mots, chacun se regarde, muet de surprise.

— Vous me croyez folle, n’est-ce pas, mes enfants ? Je le vois à votre air stupéfait, reprit madame Vandermont ; mais votre étonnement m’amuse trop pour que je ne cherche pas à le prolonger quelques moments de plus. Suivez-moi.

Plusieurs voitures se trouvaient dans la cour. Madame Vandermont monta dans la première avec Angéline et Isidore. M. de Brécourt et le reste de la famille suivirent. Bientôt les voitures s’arrêtèrent à la porte d’une petite maison nouvellement bâtie et meublée avec la plus élégante simplicité.

— J’espère que ma chère Angéline fera bien les honneurs de cette maison, dit madame Vandermont, car elle lui appartient.

— Serait-il vrai, ma mère, s’écria Angéline.

— Vois plutôt si elle n’a pas été arrangée selon tes goûts.

Et madame Vandermont se plut à montrer à ses enfants la distribution commode des appartements.