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VI


Alors, malgré tout ce qu’un sentiment de délicatesse fit dire à Isidore sur la nécessité d’attendre que sa fortune lui permît d’accepter tant de bonheur, on disposa tout pour son mariage avec Angéline. À travers tant de sujets de joie, il regrettait de ne pouvoir lui offrir les riches présents dont se parent ordinairement les jeunes mariées ; la somme prêtée à M. de Géneville le privait de ce plaisir ; mais on vit arriver chez madame Vandermont un coffre d’ébène, incrusté d’ivoire et rempli de bijoux, de châles de l’Inde, et accompagné d’une corbeille élégante, contenant les blondes, les rubans, les fleurs les plus à la mode.

— Remercie Isidore de cette jolie corbeille, dit madame Vandermont, c’est lui qui te l’offre, en retour des quatre cent mille francs qui composent ta dot.