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seulement à le transporter dans ma voiture ; le grand air le ranimera. » Isidore, sous le poids d’une sensation qui l’étouffe, reste longtemps comme asphyxié ; enfin il rouvre les yeux, et il se croit en délire ; sa main est pressée par celle d’Angéline, elle l’appelle, lui donne les plus doux noms, Madame Vandermont lui demande pardon de la surprise qui a failli le tuer. M. de Brécourt se frotte les mains en disant :

— Convenez que j’ai savamment conduit cette affaire-là ! En vérité, j’ai cru que l’entêté ne se déciderait jamais à regarder sa future.

— Est-il bien vrai ? dit Isidore, en portant sur Angéline un regard où se peignaient le doute et la reconnaissance.

— Vous l’aviez prédit, répondit-elle en rougissant.

— Et moi, je l’ai voulu, dit madame Vandermont.