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V


En arrivant à Paris, Isidore trouva une lettre d’un des premiers notaires de la ville, lequel lui apprenait qu’un de ses clients, ayant toute confiance dans la maison de banque des frères M…, lui offrait les trois cent mille francs indispensables à son association avec leur maison, et cela à des conditions d’intérêts fort raisonnables.

On devine l’empressement d’Isidore à se rendre chez le notaire pour terminer cette affaire, et son zèle à profiter de cette occasion honorable de s’enrichir.

Dès qu’on le sut sur le chemin de la fortune, chacun vint lui offrir ses services ; son esprit ingénieux, ses talents administratifs se révélèrent ; et l’on put dès lors prédire le but où il arriverait.

M. de Brécourt, qui connaissait le mérite d’Isidore, vint un matin le voir à son bureau, pour lui proposer un mariage des plus avanta-