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Quand il fut permis de s’occuper d’un autre que lui, madame Vandermont vanta l’intelligence et le zèle admirable qu’Isidore avait mis. à remplir sa commission.

— Ah ! mon Dieu ! dit la mère d’Aloys, j’ai été si heureuse de voir le docteur, que, dans ma joie, je n’ai pas pensé à remercier Isidore de me l’avoir amené ; comment a-t-il pu le déterminer à quitter tant de malheureux qui attendent de lui la vie ou la santé ?

— Il a fallu se donner bien de la peine pour obtenir ce sacrifice, dit Angéline, en portant sur Isidore un regard plein de tendresse et de reconnaissance.

— Oh ! rien n’a été si facile, mademoiselle, répondit-il d’une voix émue ; tout autre que moi, ajouta-t-il, en se tournant vers madame Vandermont, avec les mêmes instructions, aurait eu le même succès, je vous l’affirme.

— Pure modestie de sa part, interrompit madame Vandermont ; mais, puisque nous n’avons plus d’inquiétude, il faut penser à divertir le docteur pendant les deux jours qu’il doit nous donner ; car c’est un homme d’un grand talent, d’un noble caractère, qui résiste à la fatigue, à