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Deux jours après cet entretien, madame Vandermont et sa fille étaient sur la route de Bruxelles. Madame de Géneville et son dernier enfant étaient aussi du voyage ; car la présence du gentil Aloys, les soins qu’il exigeait, avaient paru à madame Vandermont la plus sûre distraction aux peines d’Angéline.

À peine arrivée à Spa, madame de Géneville reçut une lettre de son mari, où il lui dépeignait la surprise agréable qu’il venait d’éprouver. Les devoirs de sa nouvelle place l’obligeant à recevoir un peu plus de monde, il cherchait à louer un appartement dans le quartier de sa belle-mère, lorsque, le soir même de son départ, celle-ci lui avait fait remettre, par le portier de la maison que tous deux habitaient, la clef d’un appartement au-dessus du leur. Là, il fut bien étonné de trouver l’ameublement le plus complet, quoique simple, enfin, tout ce qui pouvait contenter les désirs raisonnables d’un jeune ménage dans son premier établissement.

L’appartement était loué à son nom, et payé d’avance pour trois années. Le mobilier appartenait à la femme et au mari ; les quittances en faisaient preuve ; et M. de Géneville ne concevait