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les regrets. Un matin qu’elle dormait encore, on vient la prendre dans son berceau, et, sans même donner à sa gouvernante le temps de lui passer une robe, on l’enveloppe dans un manteau, on la porte en voiture ; puis, quelques minutes après elle se trouve près d’un lit ensanglanté. Une main pâle se lève sur sa jeune tête, pour la bénir ; un mourant la presse sur son sein, d’où le sang coule à grands flots ; ses traits sont tellement altérés par l’agonie, qu’elle a peine à reconnaître son père, et pourtant c’était lui. Elle pleure, car elle le