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confondu avec des voleurs. Il lui semble impossible de prouver son innocence, et il tombe dans un abattement profond. On apporte à manger aux prisonniers : Bancroche leur laisse sa part, car il n’a plus faim ; l’idée que la mère Guimbar va le croire coupable redouble ses sanglots.

La journée entière se passe sans qu’il entende parler de ceux qui pourraient le justifier ! « Il aura péri dans les flammes ! s’écrie-t-il en pensant à Alphonse, puisqu’il ne vient pas me réclamer ; » et cette cruelle supposition achève de le décourager. Pourtant le bon