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pour aller le mettre en sûreté au corps-de-garde. Une patrouille qui passe sur le boulevart l’arrête. En apercevant l’écrin qu’il emporte, on le croit un voleur. En vain il raconte le fait, il dit la vérité : on le mène à la Préfecture ; et là, il est jeté dans la prison qui recèle les filous, les vagabonds de son âge. Il est en butte à leurs moqueries, à leurs familiarités honteuses ; ils le traitent de camarade, et lui reprochent d’avoir été assez maladroit pour se laisser prendre. Le pauvre Bancroche pleure de dépit ; il se croit perdu à jamais pour avoir été