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la moindre privation, par suite de son excès de générosité, y gagna quelque chose de plus et de mieux. Ce n’était pas le moyen de lui en montrer l’inconvénient.

Ferdinand, élevé à la mode du jour, dans des principes contraires, savait déjà qu’on n’arrive à rien sans argent ; et le désir de faire fortune, pour rendre à son père celle qu’il avait perdue par l’effet des révolutions, le rendait calculateur, à un âge où l’on ne sait ordinairement que dépenser.

— Avec ta manie de ne jamais garder un sou, disait-il à sa petite amie, tu verras que tu seras un