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ne pouvait pas lui rendre sa petite amie, celle pour qui elle avait pensé mourir.

Ah ! si vous saviez, chers enfants, combien ces deux années d’intimité avec une petite fille d’une classe au-dessus de la sienne ont jeté de trouble et de regrets dans la vie de Phrosine, vous éviteriez de causer ou d’éprouver jamais de tels chagrins. Rappelez-vous son sort quand vous aurez à choisir une amie ou un camarade, et ne vous faites point aimer de lui dans votre enfance, si vous devez l’abandonner quand vous serez grands.