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lui former une couronne naturelle ; portant ses regards tour à tour sur le lac qui reçut l’anneau enchanté, talisman d’amour et de folie, puis sur les ruisseaux brûlants[1] qui sillonnent la prairie couverte alors de femmes et de fleurs. Ce tableau représentait toute la poésie de l’histoire gothique et moderne, et l’on put croire que l’impératrice avait transporté ce jour-là son salon à l’ombre de cette ruine impériale pour qu’on y vît, comme autrefois, de vaillants soldats, de preux chevaliers et de jolies femmes entourer encore le plus grand conquérant de l’Europe.

  1. Le sentier qui conduit à Franckeinberg est entre deux ruisseaux, l’un d’eau thermale brillante, l’autre d’eau froide.