— Sans doute ; mais je ne savais pas alors à quelle fête je me préparais. Ah ! je jure bien qu’on ne m’y rattrapera plus.
— Cependant, madame Derfeuil est aimable et reçoit bonne compagnie.
— Je ne le nie point ; mais comme on ne peut avoir le plaisir de causer avec elle ni avec ses convives, l’esprit des gens qu’elle réunit est de nulle ressource.
— Qui donc empêche de s’en amuser ?
— Un troupeau d’enfants, plus insupportables les uns que les autres.
— Vous m’étonnez : on dit les siens charmants ?
— Charmants ! ils sont jolis, voilà tout, reprit le capitaine ; mais quant au charme de leur présence, vous m’en direz des nouvelles.
— Ils vous ont donc bien fait enrager ?
— Au point de me rendre féroce, moi, qui aime assez les enfants, et qui ne manque pas de patience.
— Mais ils doivent être encore trop jeunes pour dîner à table : ils vous ont du moins laissé tranquille pendant le repas ?
— Ah ! bien oui, tranquille ! On ne s’est oc-