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Le ridicule est l’enseigne du talent, le cachet du génie : Pascal avait peur du diable.

Racine craignait Pradon.

Molière était jaloux.

La Fontaine faisait rire de lui par ses inconcevables distractions.

Boileau, par ses infortunes comiques.

L’auteur de la Pucelle communiait à Genève.

J.-J. Rousseau s’habillait en Arménien.

Crébillon travaillait entouré de corbeaux ; c’était, disait-il, sa cabale.

Le grand despote Frédéric faisait de la philanthropie épistolaire.

Goëthe était superstitieux ; madame de Staël, si admirable à lire, se faisait peindre.

L’empereur Napoléon, ce géant de notre siècle, le maître de tant de peuples, était l’esclave de sa tabatière, et dansait la monaco.