mouvement, l’acteur se mit à débiter aussi vite qu’il tournait ; il en était à cette sentence finale de son rôle :
Et la pure vertu, le plus beau don des cieux,
Ne meurt point avec l’homme, et se rejoint aux dieux.
lorsque le char s’arrêta enfin ; mais l’amateur machiniste
qui venait de s’en rendre maître n’avait
point calculé le moment où il se fixerait, et notre
bonheur voulut que ce fût justement lorsque le
vainqueur du lion de Némée s’adressait à la toile
de fond.
On ne voyait nécessairement plus que son dos lorsque Philoctète prosterné lui répondit :
Ô voix auguste et chère, et longtemps attendue, etc
À cette invocation, le rire devint général, et nous ne fûmes plus obligés de nous contraindre.
Sauf ce léger incident, rien ne troubla l’ensemble de la tragédie, qui finit au bruit des témoignages d’une admiration générale.
L’entr’acte fut long, mais il ne le parut pas, tant chacun était animé à vanter le talent des acteurs, à discuter sur ceux qui avaient le plus con-