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comment son ami était grimpé là, lui faisait signe de s’accrocher aux cordes pour les empêcher de tourner ; mais l’impulsion était donnée, et le char poursuivant sa carrière, ce fut aux cabarets peints sur la toile de fond que s’adressèrent ces paroles :


Par les mêmes travaux, tu dois être éprouvé.
Ton sort est de marcher dans les sentiers d’Alcide :
Suis ce jeune héros qui s’offre pour ton guide.
La Grèce sur tes pas conduira ses guerriers ;
               Ici le profil d’Hercule se montra.
Et le sang de Pâris doit teindre tes lauriers.

— Tudieu ! quel révolutionnaire ! s’écria un spectateur qui croyait qu’on parlait de la grande ville.


Sa vie est dévouée aux flèches que tu portes :
Du coupable Ilion tu briseras les portes.

Et le dieu s’interrompant :

— Détournez donc les cordes, vous autres, dit-il aux machinistes du tourniquet.

Et les machinistes, voulant obéir, donnaient des saccades au char, qui faisait trébucher Hercule.

Voyant quel danger le menaçait, et qu’au lieu de suspendre sa rotation la peine qu’on se donnait pour séparer les deux cordes en accélérait le