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ACTE III.

Le théâtre représente la même place qu’on a vue au premier acte.


SCÈNE PREMIÈRE.


HÉLÈNE, MARIE.


HÉLÈNE.

— Comment, tu l’as retrouvé là ?

MARIE.

Hélas ! oui, ma mère ; celui pour qui j’ai quitté ma bienfaitrice, ce Charles m’avait caché son véritable nom. C’est le neveu de monsieur de Saverny, celui de madame de Verneuil, de cette dame chez laquelle on veut me placer. Ah ! plutôt mourir que de rester si près de lui… que de l’entendre encore me jurer tant d’amour ! Mais, sans doute, la méchante a tout dit ; et, peut-être, en ce moment, il subit la colère de son oncle… Peut-être moi-même, indignement soupçonnée de m’être introduite par ruse dans la maison, on m’accable de noms affreux… Ah ! ma mère, comment supporter tant d’injustice !

HÉLÈNE.

Rassure-toi, mon enfant ; le Baron est juste, et quand