Page:Nichault - Marie.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA MARQUISE.

Et soyez confiante.

MARIE, lit.

     « J’ai fui ce pénible sommeil,
    « Qu’aucun songe heureux n’accompagne :
     « J’ai devancé sur la montagne
     « Les premiers rayons du soleil ;
     « S’éveillant avec la nature,
   « Le jeune oiseau chantait sur l’aubépine en fleurs,
    « Sa mère lui portait la douce nourriture,
    « Mes yeux se sont mouillés de pleurs. »

LE BARON.

Comment donc ! à merveille.

SIMON.

N’est-ce pas ?

LA MARQUISE.

Sa voix me fait du bien, ne l’interrompez plus.

MARIE, continue.

     « Oh ! pourquoi n’ai-je point de mère ?
    « Pourquoi ne suis-je pas semblable au jeune oiseau,
    « Dont le nid se balance aux branches de l’ormeau ?
     « Rien ne m’appartient sur la terre,
     « Je n’eus pas même de berceau,
     « Et je suis un enfant trouvé sur une pierre
     « Devant l’église du hameau.

LA MARQUISE

Qu’entends-je !