les amants. Mais j’ai été amoureux dans ma jeunesse, et je sais ce qu’il faut penser de ces héroïnes de vertus.
Avez vous représenté à Saint-Elme le tort qu’une semblable alliance pouvait lui faire ?
Représentations, conseils, prières, j’ai tout épuisé en vain. Mais j’ai juré de le déshériter s’il osait l’épouser sans mon consentement.
Ah ! mon frère, qu’avez-vous fait ?
Ce que son père eût fait lui-même.
Si vous saviez à quels excès la sévérité d’un père peut porter l’enfant qu’un amour coupable…
Je sais que l’honneur passe avant tout, et que, tolérer de pareils torts, c’est s’en rendre complice.
Ah ! redoutez plutôt un excès de rigueur ; épargnez à Saint-Elme cette honte de soi-même, ce tourment affreux que le tems ni les soins ne peuvent apaiser ! c’est votre malheureuse sœur qui vous en supplie.
Quoi ! c’est vous, Mathilde, qui plaidez pour son