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SIMON.

Ah ! monsieur, soyez son protecteur, et je ne craindrai plus de la voir malheureuse.


SCÈNE III.


LE BARON, Mlle DUPRÉ.


Mlle DUPRÉ, à part.

Maudit pédant. (haut) Écoutez, monsieur, je n’ai rien voulu dire devant cet homme, parce qu’il me croit intéressée à ne pas laisser entrer sa filleule chez madame. Le ciel me garde d’éloigner d’elle toute personne qui lui serait agréable ; moi qui depuis vingt ans ne suis occupée qu’à prévenir ses désirs, qui ai passé tant de nuits à la veiller dans ses souffrances.

(Elle feint de pleurer.)
LE BARON.

Oui, oui, nous connaissons votre attachement pour elle, mais vous avez des preuves de sa reconnaissance.

Mlle DUPRÉ.

Je ne me plains pas, et n’ai d’autre ambition que de mourir au service d’une si bonne maîtresse ; mais je la connais, monsieur, elle se complaît dans sa maladie, et tout ce que vous imaginez pour la distraire, redouble sa tristesse à tel point, qu’elle a résolu de retourner dès demain à Paris.