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ACTE II.

Le théâtre représente un salon du château ; sur la droite on voit une table et plusieurs livres.


SCÈNE PREMIÈRE.


Mlle  DUPRÉ, SIMON.


Mlle  DUPRÉ.

Cela est impossible, père Simon ; Germain vous a trompé, jamais madame la marquise n’y consentira. Prendre à son service une petite fille de dix-sept ans ! Que voulez-vous qu’on en fasse ? cela ne sait encore rien.

SIMON, avec humeur.

Cela sait fort bien lire, mademoiselle ; et s’il est vrai que madame la marquise soit lasse d’entendre ânonner chaque fois…

Mlle  DUPRÉ.

Qu’appelez-vous ânonner ? Apprenez que c’est moi qui lui lis les journaux tous les matins, et que bien loin de s’en plaindre, elle ne me dit jamais le moindre mot.

SIMON.

Je le crois bien ; mais cela doit vous fatiguer, et c’est sans doute pour vous épargner…