Page:Nichault - Marie.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SIMON.

Oui, cela mérite réflexion, et je vais en parler à la mère Hélène… En attendant, mon ami, dis à monsieur le Baron que je suis très-flatté de sa confiance, et qu’il ne tiendra pas à moi de le satisfaire. C’est un seigneur qui se connaît en hommes de mérite.

GERMAIN.

Fort bien, songez à lui faire réponse au plus tôt.

(Germain sort par la grille.)


SCÈNE II.


SIMON, seul.

Diable, ce serait un coup de fortune pour moi !… Ma filleule une fois admise au château, je vais la voir tous les dimanches ; on me fait compliment de sa manière de lire, du soin que j’ai pris de lui apprendre plus de la moitié du volume dont j’ai hérité à la mort de mon pauvre maître. Une fille qui vous débite, d’un bout à l’autre, une trentaine de vers ; ce n’est pas là un talent ordinaire. C’est dommage qu’elle soit si pauvre, et qu’il lui ait fallu quitter l’école de si bonne heure pour se faire servante.