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XVII


Je revins de la promenade pour faire ma toilette et me rendre dans le salon où déjà ma tante et Alfred m’attendaient. Nous lui reprochâmes la manière dont il avait parlé à mon père à propos de son pupille. Il nous répondit, comme à son ordinaire, en enfant gâté, et nous dit que pour peu qu’on l’étourdît encore de ce chef-d’œuvre de perfection, il le prendrait dans une si parfaite antipathie, qu’il lui deviendrait impossible de la cacher.

Ma tante, qui connaissait mieux que moi l’obstination de son fils et sa mauvaise tête, me fit signe de ne pas l’animer par de nouveaux reproches, et je me tus en faisant d’assez tristes réflexions sur les inconvénients d’un caractère aussi emporté et si déraisonnable.

Dans ce moment, mon père entra en conduisant M. de Clarencey qu’il nous présenta comme une ancienne connaissance. En effet, ma tante se rappela bien