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l’anneau qui portait ma devise, et je la priai de le donner de ma part à son fils comme le gage d’un attachement qui le suivrait au tombeau. Elle me remercia comme si je lui avais donné un moyen de plus de le sauver ; puis, s’approchant de mon père, elle lui remit un papier, en ajoutant :

— S’il meurt, vous le savez, mon frère, je ne lui survivrai pas ; gardez cet écrit, et soyez le dépositaire de mes dernières volontés.

S’arrachant des bras de son frère, elle partit en nous disant un adieu qui retentit jusqu’au fond de notre âme, car il semblait nous dire que peut-être il serait le dernier.



XIV


Trois jours après le départ de madame de Nelfort, nous apprîmes qu’elle était arrivée à S***, au moment où les chirurgiens venaient de déclarer qu’Alfred était hors de danger, mais que ses blessures étant près de