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ordres pour n’y laisser entrer que la marquise de Nelfort.

— Ah ! celui-là est plaisant, s’écria ma tante ; vous vous trompez, mon ami, il n’y a pas de raison pour qu’on me reçoive ici mieux que personne.

— Si madame veut se donner la peine de lire, dit le concierge en remettant un papier à ma tante, elle verra que l’ordre est positif.

Madame de Nelfort lut :

« La terre de Champfleury venant d’être adjugée à M. le marquis de Nelfort, le concierge du château n’en permettra l’entrée qu’à madame la marquise sa mère. »

À ce peu de mots, ma tante reconnut la générosité de son frère et l’embrassa tendrement.

Les portes du château s’ouvrirent et nous y trouvâmes un déjeuner préparé dans le logement le plus agréable.

C’est ici qu’Alfred nous recevra, dit mon père, quand il aura assez vu le monde pour apprécier les charmes de la retraite.

— Comme il est capable, reprit ma tante en souriant,