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de votre fille au seul homme digne de la posséder. En outrageant le cœur de Léonie, je l’ai perdu, et je ne puis accepter le sacrifice que sa générosité veut me faire. Lisez la lettre que je viens d’arracher à mon ami, et récompenser tant de sentiments vertueux par le bonheur de Léonie.

» Pardonnez au malheureux qui pouvait en être l’arbitre d’avoir si mal reconnu vos bienfaits ; mais, croyez, mon cher oncle, que je n’aurai jamais le tort de les oublier, et qu’au milieu des dangers auxquels je vais livrer ma vie, je saurai la défendre ou la perdre en méritant encore le nom de votre fils.

» J’ai l’honneur, etc. »

Plus bas on lisait :

« Adieu Léonie, consolez ma mère. »


— Brave jeune homme, s’écria mon père, oui, tu seras mon fils, je veux te rendre en bonheur tout celui que m’assure ta noble conduite, je vais en faire le serment à ta mère.