sonne m’écrit que vous épousez dans deux mois la fille du maréchal de B***.
— Moi ! monsieur, dit Edmond en rougissant.
— Oui, c’est bien M. de Clarencey, reprit mon père. On ajoute même que le roi a parlé dernièrement de ce mariage comme d’une chose arrêtée ; cela paraît très-positif, mais cependant j’attendrai votre aveu pour y ajouter foi.
— S’il ne fallait que le mien, interrompit madame de Ravenay, je pourrais vous convaincre ; car je ne saurais m’imaginer qu’Edmond soit assez fou pour s’opposer aux projets du roi et refuser, sans raison, le premier parti de la France. Vous êtes trop son ami, M. le comte, pour lui laisser commettre une telle extravagance, et j’espère que vos conseils dicteront sa réponse.
— Ah ! vous croyez encore à la vertu des conseils ? répondit en souriant M. de Montbreuse, c’est un préjugé dont je suis bien revenu ; on ne se sert plus même de ceux que l’on demande, que ferait-on de ceux que l’on évite ?