Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Demain, tu trouveras sur ce marbre le récit des malheurs de ta mère, et la cause du chagrin déchirant qui oppressera éternellement mon cœur.

En finissant ces mots, il m’entraîna hors du jardin, et me reconduisit au château. Je ne le revis pas du reste de la journée.



XXX


À l’heure convenue, le lendemain, je trouvai la lettre suivante sur le tombeau de ma mère.


LETTRE DU COMTE DE MONTBREUSE À SA FILLE.

« Je m’étais promis, ma fille, de ne jamais affliger votre cœur du récit de mes peines, mais je vous ai vue pleurer sur la tombe de votre mère ; peut-être m’accusiez-vous en secret de sa mort. Je veux, sinon m’en justifier, du moins vous expliquer mes torts, et ne pas vous autoriser par mon silence à m’en supposer de plus grands.