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un air léger, insouciant, et, sans paraître écouter la réponse de M. de Clarencey qui disait être entré par la petite porte du parc, je me levai et, prenant le bras d’Alfred, je dis à mon père qu’il était temps de partir pour la chasse et qu’il fallait se rendre dans les cours du château où les équipages nous attendaient. C’était là qu’Alfred devait offrir son beau cheval à mon père, et j’étais charmé de rendre M. de Clarencey témoin du plaisir que ce moment allait causer à tous deux.

En traversant le parc, nous conduisîmes mon père dans les bosquets, les grottes, les chaumières nouvellement décorées, et sur lesquelles se trouvaient des inscriptions de la façon du maître d’école du village dont le style, rappelant celui de M. Desmasures, nous divertissait beaucoup.

Je me plaisais à commenter, à parodier ces vers, et chacune de mes plaisanteries renfermait un mot désobligeant qu’Edmond pouvait s’appliquer. Je causais à tort et à travers je riais de tout, enfin j’étais dans une agitation qui tenait autant de la joie que de la colère.