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Edmond me demanda la permission d’achever le paysage qu’il me fallait abandonner, et l’emporta.



XXI


Le lendemain matin, on m’annonça la visite de madame de Ravenay : c’était la première fois, depuis longtemps, qu’elle sortait de chez elle. Je savais que le mouvement de la voiture l’incommodait, et je lui témoignai combien j’étais reconnaissante de la peine qu’elle prenait en venant elle-même s’informer des nouvelles de ma santé. J’ignorais devoir uniquement cette politesse à sa curiosité ; elle s’intéressait à une foule de petits détails relatifs à mon bonheur, sur lesquels elle me faisait de continuelles questions. Je les supportais assez patiemment, dans l’idée que son intérêt pour moi les lui dictait.

Cependant, importunée de son indiscrétion, et souvent embarrassée de mes réponses, je fis avertir madame de Nelfort que madame de Ravenay désirait la