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XXXV


C’est en causant ainsi pendant la route qu’elles arrivèrent à Lausanne ; madame de Lisieux y devait trouver des lettres de sa famille, et madame de Varignan profita du moment où elle lisait son courrier, pour aller voir une de ses parentes qui demeurait près de la ville.

De retour de cette visite, madame de Varignan, ayant aperçu mademoiselle Rosalie à la porte de l’auberge, lui demanda si elle pouvait monter dans la chambre de sa maîtresse.

— Il y a déjà quelque temps qu’on lui a porté ses lettres, répondit mademoiselle Rosalie, je pense qu’elle a fini de les lire, et qu’elle peut vous recevoir, madame.

Alors madame de Varignan se rendit chez Mathilde dans l’intention de lui proposer une promenade sur le lac en attendant le souper.

Mais quelle fut sa surprise en entrant, lorsqu’elle vit madame de Lisieux baignée de larmes, respirant à peine, et tellement absorbée dans son désespoir qu’elle ne s’était pas même aperçue de l’arrivée de son amie.

— Oh ! ciel ! s’écria madame de Varignan, auriez-vous reçu quelque triste nouvelle ?