Voldec, et madame de Méran n’y avait été admise que pour mieux faire apercevoir que la duchesse de Lisieux n’en était pas. Albéric se fit attendre ; peut-être même aurait-il cédé à l’envie qu’il avait de se dispenser de ce travail périlleux, si la crainte qu’inspirait madame de Voldec aux plus braves ne l’avait déterminé à ne pas l’aigrir contre lui par un refus.
— Vous êtes bien aimable, dit madame de Voldec avec le ton du reproche en le voyant entrer ; vous savez que ces dames vous attendent, que l’on me défend de veiller, et vous venez après l’Opéra, comme si nous ne méritions pas le sacrifice d’une pirouette.
— Ah ! je vous les sacrifierai toutes de bon cœur, répondit Albéric, car je les déteste ; mademoiselle Taglioni elle-même ne peut me les faire tolérer.
— Il ne s’agit point de cela, mais bien de savoir comment seront distribués nos rôles ; les principaux le sont déjà. La princesse fait la jeune reine ; le duc de… fera le roi.
— Louis XIV ? demanda M. de Varèze d’un air étonné.
— Oui, reprit madame de Voldec, et trève de réflexions.
— Je n’en fais aucune, madame ; mais je puis demander à quelle époque la scène se passe ?
— C’est à l’époque de la fête qui eut lieu à Fontainebleau, pendant le règne de madame de La Vallière.