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POMENARS, avec dignité.
Je sais, monsieur, tout ce que le devoir vous commande, et vous me voyez prêt à vous obéir.
Mme D’ANGERVAL.
Non, monsieur, vous n’obéirez point : vous n’êtes pas seulement ici chez mon oncle, mais chez moi ; et si son devoir le condamne à vous perdre, le mien est de vous sauver.
POMENARS.
Ah madame ! je suis pénétré…
Mme SÉVIGNÉ, à son fils.
Malheureux, qu’avez-vous fait ?
LE MARQUIS, en riant.
Une petite malice pour me venger d’une grande ; voilà tout ; mais c’est assez punir un indiscret ami.
Mme SÉVIGNÉ.
Que voulez-vous dire ?
LE MARQUIS.
Que M. le duc de Chaulnes, en me remettant la grâce que le roi accorde à M. de Pomenars, ne m’a pas défendu de la lui faire acheter par un moment d’inquiétude.
MÉRIDEC.
Serait-il vrai ?
LE MARQUIS, en remettait une lettre au sénéchal.
La voici.